Good Luck Algeria

Fabriquants de skis haut de gamme français, Samir (dit Sam) et Stéphane perdent un gros marché et leur entreprise risque la faillite. Stéphane persuade son ami de concourir pour les JO sous la bannière algérienne. « Avec ta mère, on s’est battus toute notre vie, pour que vous ayez le choix », dit le père de Samir. C’est ça, Good Luck Algeria : une histoire de choix. Décider qui on est, qui on veut être, pour quoi on se bat. Ce premier long-métrage très réussi s’inspire de l’histoire vraie du frère du réalisateur. Le scénario, remarquablement écrit, ménage de grands moments de comédie grâce aux situations ubuesques (à l’entraînement, à l’ambassade d’Algérie…) et aux dialogues ciselés, sans oublier le contexte social. Un père algérien, une mère française (Bouchakor Chakor Djaltia et Hélène Vincent, magnifiques), une épouse d’origine italienne (Chiara Mastroianni, belle et si drôle), tout est réuni ici pour dire le vivre ensemble dans le monde d’aujourd’hui. Et ça marche ! Parce que tout est juste, à bonne distance, sans naïveté, mais avec une conscience, renouvelée à chaque scène, de l’humanité de ces hommes et de ces femmes. Sami Bouajila et Franck Gastambide forment un duo très équilibré au tempo réjouissant, le second apportant un décalage constant au premier. Un film qui exalte l’amitié, l’amour, la tolérance et le courage, et qui nous fait éclater de rire avant de nous faire verser une larme, ici et maintenant, on prend !