Que fredonne-t-on sur la Croisette en ce 78e Festival de Cannes ?
« C’est la plus belle chanson sur l’enfance », affirment en choeur Lise Akoka et Romane Guéret, les réalisatrices de Ma frère, présenté à Cannes Première cette année. Leur deuxième long-métrage, après Les Pires (Prix Un Certain Regard 2022), embarque des enfants des quartiers du 19e arrondissement parisien en colonie de vacances au bord d’un lac dans la Drôme. L’enfance accidentée, leur sujet de prédilection, qu’elles traitent avec un dynamisme et une tendresse absolue, appelait Mon enfance, la chanson sublime de Barbara. Elle traverse ce film solaire (deux fois chantée par des personnages, puis dans sa version originale au générique final), et ses paroles sublimes « Il ne faut jamais revenir aux temps cachés des souvenirs / Du temps béni de son enfance / Car parmi tous les souvenirs, ceux de l’enfance sont les pires / Ceux de l’enfance nous déchirent » font résonner le chant d’espérance que constitue cette ode au vivre-ensemble possible.
Anne-Claire Cieutat