FEFFS 2017

Quelques interviews minutées

La 10e édition du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg vient de s’achever après dix jours et nuits d’immersion en cinématographies fantastiques, horrifiques, de suspens ou à la croisée des genres –Bande-à-Part est partenaire, rappelons-le, de la section Crossover où le très drôle Bitch est arrivé en tête de la compétition.

Comme chaque année, et même peut-être un peu plus cette fois-ci anniversaire rond oblige, les organisateurs ont aussi fait rayonner notre genre cinématographique préféré (et super pluriel !) hors des salles obscures : projections en plein air, drive-in, expositions et animations diverses –au musée alsacien notamment… Mais de tout cela je n’ai rien vu, à part une brève escale au Shadok où j’ai tout de même pris le temps de me fondre dans Miyubi, épatant récit en réalité virtuelle signé Felix & Paul.
Non, cette édition je suis globalement restée vissée à mon siège de cinéma, ne le quittant que pour faire l’une ou l’autre interview minutée. Mais pas tant que j’aurais pu dans l’absolu : il y avait beaucoup d’invités ! J’en ai sélectionné cinq, des choix logiques pour trois d’entre eux et plus subjectifs pour les deux autres.

Les très logiques ce sont Hélène Cattet & Bruno Forzani pour Laissez bronzer les cadavres (qui a remporté le Méliès d’argent du meilleur film européen, ça tombe bien) et le duo Arthur de Pins/Alexis Ducord pour Zombillenium, car ces deux  films sortent en salles le 18 octobre.

Et puis logique également parce que rendez-vous à la clef là-aussi : 78/52 qui passera sur ARTE le 20 octobre vers 23h. Mais rdv ou pas j’aurais interviewé Alexandre O. Philippe de toute façon, vu que c’est maintenant une tradition : je lui tend mon micro à chaque fois qu’il vient présenter un de ses chouettes films au FEFFS !

Dans ma sélection plus subjective, il y a les excellents Justin Benson et Aaron Moorhead pour leur troisième long métrage, The Endless : ben oui, nous nous étions donnés rendez-vous à Strasbourg quand nous nous étions croisés au NIFFF !  Et puis tout simplement, j’aime leur travail si original.

Enfin, Dick Maas qui est aux trajets en ascenseurs ce que Spielberg est aux bains de mer. Respect. Il faut dire aussi que depuis les années 80, ses films que je découvre au compte-goutte et dans des contextes propices à leur appréciation, me mettent en joie (l’an dernier à Fantasia, c’était la version québécoise, très-très appropriative, de Flodder –voir BàP 37).

Et puis voilà.
« Mais ? Et le Palmarès complet de cette édition 2017 du FEFFS ?! », demandez-vous ?
Là !

strasbourgfestival.com


Le système minuté

Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion.

L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça.

Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel.

On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD.

Par ailleurs, ces entretiens sont « neutres » : que j’ai aimé ou non les films n’entre pas en ligne de compte, il s’agit avant tout de parler cinéma, sans a priori.