Rétrospective Malcolm McDowell

Du 20 au 30 juin, la Cinémathèque française explore la planète Malcolm McDowell : Orange mécanique, If…, La Féline, mais aussi des œuvres moins connues, permettront de mieux appréhender la riche palette d’un acteur magnétique, dont le regard bleu azur a imprimé nombre de films.

Rude travail que de piocher dans la vaste (et inconstante) filmographie de Malcolm McDowell. Comme ses compatriotes Donald Pleasence ou Michael Caine, l’acteur a côtoyé les grands cinéastes comme il a accumulé les rôles dans des productions dont le seul intérêt était sa présence. On le reverra évidemment avec une fascination toujours renouvelée en gangster ultra-violent dans Orange mécanique, de Stanley Kubrick, en étudiant révolté dans If de Lindsay Anderson, ou en Caligula, dans le péplum érotique démesuré de Tinto Brass. Mais si le comédien, souvent casté en bad guy, a fait preuve d’une géniale démesure dans ces rôles, il a parfois surpris en incarnant des héros sensibles, comme dans le superbe C’était demain (projeté le samedi 23 juin), où il incarne H.G. Wells face à Davi Warner en impitoyable Jack l’éventreur.

Pour découvrir encore une autre facette de l’artiste, il ne faudra pas manquer Never Apologize, présenté dimanche 24 juin. Dans ce documentaire de deux heures consacré à Lindsay Anderson, McDowell, bouleversant, dresse un sublime portrait de son réalisateur fétiche, dont on pourra également voir Le Meilleur des mondes possibles et Britannia Hospital. Ce dernier ouvrira la très éclectique nuit consacrée au comédien (le samedi 23 juin à partir de 22 h 30). Last but not least, ses admirateurs pourront croiser le comédien à la Cinémathèque lors d’une master-class animée par Jean-François Rauger, toujours samedi 23 juin. Le comédien présentera également trois films le jeudi 21 juin : Le Meilleur des mondes possibles, Deux hommes en fuite, de Joseph Losey, et le méconnu mais passionnant Meurtre à Hollywood de Blake Edwards.