Play it again, Germaine ! J4

Potus et mouche cousue

Merdre, Père UBU, les librairies sont toujours fermées et désormais on ne trouve même plus de livres dans les grandes surfaces ni à la Fnac, ils sont devenus fous ou bien ? Sur ce front, et momentanément, je capitule. Mais momentanément seulement…

Parce que là, il y a urgence élections américaines. Pin-pon-pin ! Et ce n’est pas du cinéma. Pour les films (et les séries) évoquant le chef de l’exécutif américain, il faut lire le super papier de Michel Cieutat : Potus vu par Hollywood. « Potus » pour « President Of The United States ». Non seulement nous sommes enfermés, et déjà très énervés, mais nous allons pouvoir vivre en direct même à pas d’heure (tant pis, on aura les yeux cernés pour la réunion Zoom de mercredi 4 novembre à 9 h !) soit l’annonce du Play it again, Germaine redouté, soit celle du changement escompté. Les sondages disent que… Dans les milieux bien informés, on s’autorise à penser que… Ma voisine qui connaît le frère de la cousine (Germaine ?) du sous-préfet me certifie que… Stooooooop ! 

Potus et mouche cousue!

Merdre, Mère UBU, il ne manquerait plus qu’une redite « trumpesque » dans ce confinement bis… En 1896, Alfred Jarry décrivait dans sa pièce Ubu roi un capitaine des dragons ridicule, bête, arrogant et terrifiant se rêvant en monarque. Le cinéma n’a jamais proposé d’adaptation digne de ce nom, mais la télévision des débuts, intelligente, imaginative et vouée à l’éducation du public en donnait une version épatante, pleine d’inventions et de truquages, signée Jean-Christophe Averty, en 1965. Tant qu’à vivre l’absurde, autant le faire devant un étonnant monument du petit écran.

Merdre, Germaine, soyons sérieux ! Tant qu’à revivre la même histoire, essayons au moins de l’améliorer, d’apprendre du passé, de devenir meilleurs. De grandir un peu. De comprendre nos erreurs. Et de recommencer en sachant que ce sera difficile, que rien n’est jamais gagné, mais que ça vaut le coup de tenter sa chance. Comme Clementine et Joel (Kate Winslet et Jim Carey) dans le film si poétique de Michel GondryEternal Sunshine of the Spotless Mind. Pour l’amour, pour la vie, pour la santé de tous et notre équilibre mental…  Et pour les livres que nous allons acheter en click and collect chez le libraire du coin de la rue ?