L'interview minutée de Mohamed Hamidi

Jusqu’ici tout va bien

« J’étais très content de ce décor parce qu’il a une double utilité. C’est-à-dire qu’on voit bien Paris et les toits derrière, donc on sait ce qu’il va quitter -et on va bien voir, une fois qu’on arrive à la Courneuve, que ce n’est pas le même cadre. Et il a un autre intérêt ce décor, c’est qu’il y avait une espèce de transparence avec une autre aile de l’entreprise où il y a les salariés qui essayent de deviner ce qui se passe dans le bureau de Fred. »

Le système minuté

Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion.

L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça.

Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel.

On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD.

Par ailleurs, ces entretiens sont « neutres » : que j’ai aimé ou non les films n’entre pas en ligne de compte, il s’agit avant tout de parler cinéma, sans a priori.