L'interview minutée de Gilles Penso

Le complexe de Frankenstein

Le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg, s’est achevé ce 25 septembre et le film Grave de Julia Ducournau en est, on l’a déjà dit, reparti avec les principaux prix.

Quant à moi, je sors de ces dix jours/nuits de projections avec un beau maelström d’images en tête puisque j’ai eu la chance de voir presque tous les films présentés, et en particulier ceux de la section Crossovers dont BANDE A PART était partenaire –oui, j’assume mon côté ‘corporate’.

Et puis il y avait les événements spéciaux : redécouvrir Les dents de la  mer installée sur une bouée au milieu d’une piscine classée aux Monuments historiques c’était mémorable ! J’ai fait l’impasse sur Jurassic Park en plein air sur le parvis de notre magnifique cathédrale, dommage, mais je n’ai pas manqué l’insolite visite horrifico-historique de notre superbe Musée Alsacien –oui, j’assume également mon côté chauvin.

Enfin, il y avait les moments conviviaux. La joie de retrouver les camarades des éditions précédentes, le plaisir de sympathiser avec les nouveaux venus. Et parmi ceux-ci, Gilles Penso, co-réalisateur avec Alexandre Poncet du Complexe de Frankenstein,  film peut-être le plus ‘fantastique’ du festival, celui qui en tout cas comporte indéniablement le plus important bestiaire et la plus grande densité de créateurs… Du coup, une interview s’imposait !


« Ce n’est pas un film sur Alien mais sur la personne qui a créé Alien, ce n’est pas un film sur Yoda mais sur celui qui a créé Yoda. C’était ça notre point de vue et ça leur a plutôt plu. »

Le système minuté

Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion.

L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça.

Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel.

On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD.