Sully

American hero

Le capitaine Chesley Sullenberger, dit Sully, un matin de janvier 2009, a posé son avion de ligne sur l’Hudson à la suite d’une avarie de ses moteurs causée par un impact d’oiseaux au décollage de l’aéroport de La Guardia. L’équipage et les 155 passagers en sont sortis indemnes. De ce fait divers, dont chacun de nous a lu dans la presse ou vu à la télévision le résumé complet, sur un scénario signé Todd Komarnicki d’après le livre de Sullenberger, Clint Eastwood tire une ode humaniste et sensible. Cet homme qui a « juste » fait son travail, est personnifié par Tom Hanks, le cheveu et la moustache blanches, et l’humilité en drapeau. La force de Sully est de présenter à plusieurs reprises l’accident, multipliant les points de vue (de l’intérieur du cockpit, des passagers, des agents de vol à la tour de contrôle et des simulations nécessaires à l’enquête qui s’ensuivit), il nous fait revivre l’impensable. C’est un film catastrophe dont on connaît la fin, heureuse, du bon et grand spectacle, qui disserte sur l’héroïsme de ce quinquagénaire et sur toutes les forces déployées par les sauveteurs. Certes, pour les besoins de la fiction, les enquêteurs de la National Transportation Safety Board (qui, eux aussi, font leur travail en cherchant la vérité sur l’accident), passent pour les méchants voulant transformer Sully en coupable, alors que l’opinion publique le voit en héros. Mais le film reste aussi puissant que simple. Un peu de foi en l’homme, voilà qui fait du bien.