Play it again, Germaine ! J moins 1

C’est reparti ! Non ? Si !

Play it again, Germaine, on rentre chez nous. Si on n’est pas médecin, infirmière, pharmacien, instituteur, prof de collège et de lycée, enfant ou adolescent, commerçant (de bouche), industriel ou ouvrier, on rentre chez soi.
Bien sûr, le virus galope et nous sommes d’accord, il faut agir. Bien sûr, nous nous devons de protéger les personnes à risque et les soignants, d’endiguer l’épidémie, d’éviter la surchauffe des hôpitaux…
Confinement, le retour. Il revient… avec plus de souplesse. « With a vengeance ? », comme disaient les Américains dans leurs titres de blockbusters, au temps où les blockbusters US sortaient… Non, non, avec des aménagements.
Et bravo pour les aménagements… Car  c’est toujours ça de pris.
Mais pourquoi la seule référence à la culture dans le discours présidentiel de ce 28 octobre fut-elle : « Cette impression d’un jour sans fin qui tous nous gagne… » ?
Un jour sans fin, vous savez bien, le film avec Bill Murray se réveillant chaque jour le même jour…
Car oubliant, cette fois-ci, d’« enfourcher le tigre » pour la culture, le président de la République n’en a pas proféré le nom. Il a également omis de prononcer les mots « cinéma », « théâtre », « musée », « salle de concert », « librairie »… Ce qu’on ne nomme pas n’existe pas. Allez hop, tout ça va dans le même sac des « lieux accueillant du public ».
Donc les salles de cinéma, où l’on ne parle pas, où l’on est assis, masqué, avec un siège d’intervalle entre chaque personne, vont fermer ce jeudi 29 octobre. Les films sortis mercredi 28, en soutien aux salles et au septième art en général, auront eu deux jours d’exploitation, ceux du 21 octobre, 9 jours… et ainsi de suite.
Que les exceptions compliquent les règles, nous en sommes bien conscients… Mais la logique de ces règles m’échappe complètement.
C’est le même air qui va nous rebattre les oreilles (en plus des masques, qui, eux, les rebattent façon Bilbo le Hobbit) chaque jour pendant quatre semaines minimum. Play it again, Germaine : la France a besoin de nous, l’art et la culture attendront.
Pas sûre qu’ils s’en remettent…