Les femmes s'en mêlent

Mad Men

Alors que l’ultime saison commence aux États-Unis, la série de référence sur les années 1960 et leur rêve américain se féminise. Don Draper tire sa révérence au soleil de la Californie et les dames prennent, enfin, le pouvoir.

« Êtes-vous prêts ? Quelque chose de nouveau va commencer. ». Les premières répliques de la septième et ultime saison de Mad Men ne pouvaient pas être mieux senties. Au crépuscule de la série, les nouveautés s’accumulent, les rôles n’en finissent plus de s’inverser et les surprises de se faire jour.

Si, au début de la série, les hommes tenaient les rênes de l’histoire, sept saisons ont suffi à leur faire transférer le pouvoir à celles qu’ils tenaient consciencieusement dans l’ombre. Passées de femmes de ménage et secrétaires à collaboratrices, cette fois, les dames tiennent les cartes. Et si le célèbre générique de début de Mad Men montre toujours son héros Don Draper, en train de chuter au milieu des buildings et des publicités, il n’apparaît, au début de la saison, qu’après 10 minutes d’intrigue.

Parce que, signe des temps, Don n’est plus de ce monde qui change. Si la série a démarré en 1960, nous voilà en 1969 et New York n’est plus le centre du monde. La Californie a pris le pas sur Manhattan, le soleil baigne les winners. Et Don n’en fait pas partie. Il a quitté son agence de pub et joue maintenant les faire-valoir de sa femme, qui tente l’aventure télévisée.

Logique, puisque cette septième saison sera, selon les créateurs, celle qui apporte à Don la récolte de ce qu’il a semé. Qui sème le vent… récolte la tempête ! Or entre les tromperies et les faux-semblants, Don et ses associés pourraient bien essuyer quelques vents cataclysmiques…

Cataclysme qui pourrait bien secouer aussi ses « amis » et rivaux, de ses anciens collègues à ses anciennes collaboratrices, de Joan et ses formes explosives à Peggy qui tente de trouver sa place dans la pub.

Don et Peggy semblent d’ailleurs en passe de devenir les personnages principaux de la série. Et ce partage paritaire du haut de l’affiche ne devrait pas étonner les aficionados.

Voilà, en effet, quelques années que l’on acclame Mad Men pour sa reconstitution historique chic, pour sa propension à ne pas montrer les côtés sombres d’un monde souvent idéalisé. Mais aussi pour sa véracité, du rêve américain qui s’écroule à la révolution menée en douceur par les femmes.

A n’en pas douter, cette ultime saison devrait les voir se dorer au soleil de Californie, et ça leur va très bien au teint.