Reprise de la Quinzaine des Réalisateurs

Du 26 mai au 5 juin, le Forum des images programme la totalité de la sélection 2016 de la section cannoise, La Quinzaine des Réalisateurs. Grand cru.

Ce fut une édition riche et contrastée où la comédie côtoyait le drame, le cinéma d’animation, le documentaire et la fiction. Parmi les films sélectionnés par Edouard Waintrop et son équipe, et projetés dès aujourd’hui au Forum des images à Paris, voici nos 5 coups de cœur.

 

L’Économie du couple de Joachim Lafosse (Ça rend heureux, A perdre la raison, Les Chevaliers blancs) ou la chronique de la fin d’une histoire amoureuse entre un homme (Cédric Kahn) et une femme (Bérénice Béjo, impeccable), parents de deux fillettes. Tendu comme un fil, ce film grave, mais lumineux frappe par la maîtrise de son écriture et le jeu de ses comédiens. On se souviendra longtemps de la séquence de danse en famille, moment joyeux et déchirant tout à la fois.

L'économie du couple de Joachim Lafosse

 

Poésie sans fin d’Alejandro Jodorowsky poursuit la narration autobiographique entamée dans La Danse de la réalité et s’intéresse à la période où le jeune Jodorowsky s’affirme comme poète. L’élan créatif et la liberté qui sous-tendent le film lui insufflent une énergie contagieuse et généreuse. C’est fou, flamboyant, tonique, inventif et émouvant. Sans doute l’un des plus beaux films découverts à Cannes cette année, toutes sections confondues.

Poésie sans fin de Alejandro Jodorowsky

 

Il ne faudra pas manquer Ma vie de courgette de Claude Barras (dont Céline Sciamma cosigne le scénario) où le récit de la vie dans un foyer pour enfants d’un petit garçon surnommé Courgette. L’écriture est d’une délicatesse absolue. On rit aux éclats et pleure dans le même temps. Un bijou.

Ma vie de courgette de Claude Barras

 

Elle est émouvante et admirable, Thérèse. Thérèse Clerc, illustre figure du féminisme militant, investie dans le combat pour l’avortement et les luttes homosexuelles, est de tous les plans du documentaire de Sébastien Lifshitz (Les Invisibles, où Thérèse figurait déjà), Les Vies de Thérèse. Atteinte d’une maladie incurable, elle est entourée de ses enfants et revient sur sa vie et ses combats. Sébastien Lifshitz la filme avec une infinie tendresse et fait parler les siens. Déchirant.

Les Vies de Thérèse de Sébastien Lifshitz

 

Ce fut un moment d’évasion, une bouffée d’oxygène ponctuée de plusieurs éclats de rire. L’Effet aquatique de la regrettée Solveig Anspach ouvre sa narration dans la piscine de Montreuil où Samir (Samir Guesmi, stoïque et drôle) fait la cour (discrètement) à Agathe (Florence Loiret-Caille, irrésistible minois et mine renfrognée), avant de décoller pour l’Islande où un colloque de maîtres-nageurs se fera le théâtre d’un chassé-croisé amoureux. C’est doux, aquatique, fantaisiste et libre : L’Effet aquatique nous a charmés.

L'Effet aquatique de Solveig Anspach

 

Reprises de la Quinzaine des Réalisateurs :

Au Forum des images à Paris, du 26 mai au 5 juin.
l’Alhambra à Marseille, du 24 mai au 5 juin.
A la Cinematek de Bruxelles, du 4 au 10 juillet.