La Fabrique cinéma 2017, parrainée par Brillante Mendoza

C’est devenu une (bonne) habitude, La Fabrique cinéma de l’Institut français a battu pavillon à Cannes pour dénicher et aider les talents de demain, issus de pays émergeants. Pour cette nouvelle édition, l’ambitieux programme, qui permet à des cinéastes de rencontrer de futurs producteurs, a proposé parmi ses nombreux ateliers pratiques une réflexion sur la circulation et la diffusion des films produits en Afrique ou encore, l’impact de la VOD analysé du point de vue des cinéastes émergeants.

Parmi les projets soutenus par la Fabrique au fil des années, nombreux ont pu trouver des accords de coproduction ou trouvé le chemin vers des fonds internationaux. Les Initiés, de John Trengove, ou Adieu Mandalay, de Midi Z, récemment sortis dans les salles françaises, font partie de ces heureux films. Dans un domaine plus immédiatement cannois, on a retrouvé dans la cuvée 2017, La Belle et la Meute, de Kaouther Ben Hania, à Un Certain Regard et La familia, de Gustavo Rondon Cordovan, à La Semaine de la Critique.

Mais pour mieux comprendre l’esprit de cet atelier, laissons la parole au parrain de cette année. Après Claire Denis et Jia Zhang-ke, Brillante Mendoza, qui chapeaute l’édition 2017, revient avec modestie sur son rôle auprès des aspirants cinéastes : « je ne me vois pas vraiment comme une source d’inspiration pour ces cinéastes, car je crois qu’ils ont déjà l’énergie, la passion. Certains d’entre eux portent déjà leur projet depuis plus de deux ans. Je suis plus là pour les placer face à la réalité du travail de réalisateur, pour les encourager à être plus agressifs, afin d’être sûrs que leurs films deviennent réalité ».

Le réalisateur de Ma’ Rosa, récompensé l’année dernière à Cannes, est arrivé bien préparé puisqu’il avait déjà lu et annoté les projets des aspirants cinéastes. Mais impossible de savoir lequel a eu sa préférence. Pour lui, pas question de juger les projets sur leurs seuls synopsis : « Ça m’est impossible, car le cinéma est un médium viscéral, dont le script n’est que la première étape ».

Nous jugerons donc sur pièces dans les années qui viennent, en attendant que ces projets, venus notamment du Mali, de Cuba, d’Egypte ou du Pérou, voient le jour.

Pour en savoir plus sur ces futurs films :

https://www.lescinemasdumonde.com/fr/la-fabrique/2017/projet