Rio 2

A Hollywood, on ne change pas une équipe qui gagne. Alors le « bois de houx » le plus lucratif au monde remet le couvert dans la jungle amazonienne, grâce au réalisateur brésilien Carlos Saldanha. Un créatif qui réussit une nouvelle fois à imposer son pays d’origine au cœur d’un blockbuster d’animation américain. Rio 2 délaisse la ville pour s’enfoncer dans la nature. Le divertissement prime, mais le discours écologique et environnemental porte aussi le récit. Car ces péripéties trépidantes et colorées dans le poumon vert de la planète débouchent sur un véritable éloge de la préservation de la faune et de la flore. Et tout fonctionne à nouveau sans jouer la resucée. Avec une bonne énergie. De partie de foot aérienne entre aras en auditions vocales des autochtones. De ballets chorégraphiques volatiles en plans d’attaques anti-déforestation. Sans oublier une évocation graphique bien vue des villes trésors nationaux de Brasilia, Ouro Preto ou Salvador de Bahia. Pour dynamiter l’aventure et seconder la gentille famille centrale, les scénaristes et designers se sont amusés à concocter un bestiaire inventif et tordant : le cacatoès rancunier Hector à l’ambition shakespearienne ringarde, l’ara bleu beau gosse, Roberto, qui s’y croit comme c’est pas permis, et la savoureuse trouvaille, Gabi, grenouille amoureuse, lyrique et convaincue d’être venimeuse. Elle mériterait un film à elle toute seule.