2040

On se souvient de Damon Gameau qui partait en croisade contre le sucre et ses effets néfastes dans la version australienne de Supersize Me, Sugarland. Dans 2040, l’acteur australien dresse un constat : les images qui nous alertent sur la situation désastreuse de la planète sont certes utiles, mais ont tendance à nous démoraliser et nous figer. Afin de prouver à sa fille qu’un monde meilleur est possible, il entreprend un voyage sac au dos en quête de solutions écologiques porteuses d’espoir à travers le monde.

Son périple donne ainsi à découvrir quelques cas inspirants, comme des microréseaux électriques installés au Bangladesh ou un exemple de permaculture marine qui permettrait de relancer la circulation océanique, de favoriser le développement des algues et de rétablir la vie aquatique. Techniquement, Damon Gameau utilise les mêmes astuces numériques que dans Sugarland et rend ainsi son récit ludique, rythmé et pédagogique – mais il use aussi d’une musique envahissante qui alourdit son récit. Hélas, son raisonnement semble parfois un brin simpliste et omet d’étudier certains angles associés aux solutions proposées (la question socio-économique de la transition écologique, par exemple, n’est pas abordée). Aucune remise en question de notre système capitaliste n’est vraiment proposée – la solution, s’il y en a une, ne résiderait-elle pas dans le fait de produire moins et mieux, et d’encourager davantage d’entraide et de partage ?

Si 2040 n’a ni la force ni la rigueur de Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent, ce documentaire adressé à une enfant aimée est tout de même doté d’une vigueur et d’un optimisme dont il est bon de se charger. La parole des enfants qui y sont interrogés sur leur vision de l’avenir y est parfois pleine d’un bon sens inspirant.