Le Chasseur et la Reine des Glaces

Tous contes faits

Commençant comme un prequel de Blanche-Neige et le chasseur, ce premier long-métrage du spécialiste des effets visuels Cedric Nicolas-Troyan surfe sur le succès d’une certaine mode des détournements de contes de fées, généralisés par la série télé Once Upon a Time. Donc, nous sommes ici (au départ) bien avant le combat entre Blanche-Neige et Ravenna, la Reine des Neiges, cette dernière instaurant son vénéneux pouvoir conféré par le miroir magique et étendant son royaume. Elle brise aussi le cœur de sa douce sœur, Freya, dont le chagrin et la fureur font émerger le don de geler l’atmosphère et le reste. C’est donc au désormais royaume de la Reine des Glaces que prend place une intrigue à la fois inutilement compliquée et attendue : une armée d’enfants qui deviendront grands, parmi lesquels Eric et Sarah (Chris Hemsworth et Jessica Chastain, un poil vieux pour leurs rôles, mais convaincants), désormais combattants émérites, commettront l’irréparable erreur de tomber amoureux et seront châtiés… Vous suivez toujours ? Ce n’est pas grave : l’essentiel, c’est le bruit et la fureur ! Les effets spéciaux et visuels sont remarquables, les costumes des deux reines (Charlize Theron et Emily Blunt, parfaites) et les décors grandioses à souhait. Ce n’est pas un film, c’est la foire du trône : du cinéma façon looping. Ou bien on reste cloué au sol, incrédule, ou on accepte de monter et s’esclamer «Oooooh !», «Aaaaah !». Oubliable, mais diablement divertissant.