La Loi de la jungle

Libre et joyeux !

On avait quitté Antonin Peretjatko il y a trois ans avec La Fille du 14 juillet, découvert à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, où il avait fait l’effet d’un feu d’artifice. Avec ce premier-long métrage décomplexé et joyeux, cet ancien élève de l’École Louis-Lumière devenait l’un des représentants d’une « nouvelle Nouvelle Vague » française, aux côtés d’autres jeunes cinéastes comme Justine Triet (La Bataille de Solférino, Victoria) ou Sébastien Betdeder (Marie et les Naufragés).

Avec La Loi de la jungle, on retrouve le même esprit libre et foutraque. Il y est question d’une expédition : Marc, stagiaire au ministère de la Norme (Vincent Macaigne), est envoyé en Guyane pour la mise aux normes européennes de la première piste de ski indoor d’Amazonie, supposée relancer le tourisme dans cette contrée. Sur place, il fera la connaissance d’une jeune coéquipière sexy et frondeuse (Vimala Pons), avec laquelle il devra affronter nombre d’obstacles.

À mi-chemin entre Les Aventures de Tintin et celles d’Indiana Jones, La Loi de la jungle enchaîne les situations périlleuses et cocasses où se mêlent jolies trouvailles burlesques et délires absurdes. Le tout questionne, l’air de rien, les travers du monde politique et administratif. C’est souvent drôle, parfois pataugeant, mais foncièrement sympathique.