Un air dans la tête #2

Laurent dans le vent

Que fredonne-t-on sur la Croisette en ce 78e Festival de Cannes ?

Laurent débarque hors saison dans une station de ski. Il arrive seul et ne sait pas vraiment où il va. Lors d’un dîner avec sa sœur, il est filmé attablé, heureux, tandis que la chanson Desaparecido de Manu Chao démarre. C’est peu dire qu’on ne s’attendait pas à retrouver un morceau de l’album cultissime Clandestino dans le second long-métrage du trio Anton Balekdjian, Léo Couture, Mattéo Eustachon. Pourtant, les paroles vont comme un gant à ce personnage tout en contraste. Laurent semble fuir un mal-être non identifié, mais il est aussi là pour créer du lien avec les autres. Une solitude ambiguë à l’image des mots du chanteur franco-espagnol (traduits ci-dessous).

Ils me disent le disparu,

Fantôme qui n’est jamais là.

Ils me disent l’ingrat,

Mais ce n’est pas la vérité.

Je porte dans mon corps une douleur,

Qui ne me laisse pas respirer.

Je porte dans mon corps une peine,

Qui toujours me pousse à marcher.