La belle affiche

Au coeur de l'affiche de Poesía sin fin

Alejandro Jodorowsky et son épouse Pascale Montandon-Jodorowsky (peintre et créatrice des costumes du film) signent, sous leur nom d’artiste commun Pascalejandro, la belle affiche de Poesía sin fin, en salle le 5 octobre. Commentaires croisés.


Affiche du film Poesia sin fin de Alejandro Jodorowsky, réalisée par Pascalejandro


 

LE TITRE

Affiche commentée de Poesia sin fin de Alejandro Jodorowsky : détail sur le titre

Alejandro Jodorowsky : « Le titre est écrit à la main, c’est mon écriture. Pour que ce soit moins froid qu’une police de caractères commerciale. La poésie ne doit pas chercher un public comme un marchand, il faut une petite délicatesse, une petite humilité. »


 

LE BATEAU

Affiche commentée de Poesia sin fin de Alejandro Jodorowsky : détail sur le bateau

Alejandro Jodorowsky : « Ce bateau au loin, c’est l’image de l’infini. Le personnage va vers l’inconnu, vers l’horizon, vers la lumière, vers la réalisation de lui-même. »


 

LES COULEURS

Affiche commentée de Poesia sin fin de Alejandro Jodorowsky : détail sur les couleurs

Pascale Montandon-Jodorowsky : « On a travaillé les couleurs comme on travaille toujours, c’est-à-dire qu’Alejandro donne l’impulsion onirique, poétique du dessin et moi j’essaie de le traduire en couleurs. Les couleurs ne sont jamais raisonnées. C’est quelque chose de très intuitif. Elles apparaissent comme dans un rêve. Le personnage est cette silhouette sombre, comme dans le film. C’est comme ça aussi que j’ai travaillé son costume dans le film : je le voyais comme une silhouette de danseur, intemporel, qui traverse cet univers poétique. C’est la même chose pour l’affiche avec cette silhouette noire, élancée, élégante qui avance dans un univers coloré assez doux et lumineux. »


 

LE DESSIN

Affiche commentée de Poesia sin fin de Alejandro Jodorowsky : détail sur le dessin

Alejandro Jodorowsky : « On cherchait un dessin qui puisse résumer l’esprit du film. C’était très difficile à trouver. Il se trouve qu’on m’a demandé de parler de Topor, un ami enterré au cimetière Montparnasse. Sur son tombeau se trouve une planche où l’on voit le négatif d’une gravure. Je me suis inspiré de ce dernier dessin de Topor sur son tombeau. Ça le représente lui qui avance vers la fosse avec une valise déchirée dont tombent ses chaussures, ses chaussettes, tous ses vieux costumes. Il s’en va ainsi vers la mort. Et je me suis demandé : et si mon personnage s’en allait vers la vie ? Mon personnage avance ainsi vers l’infini où l’attend un bateau et de sa valise sortent ses rêves, des papillons de poésie. C’est la réponse vitale à une pierre tombale. Ce film est pour la vie »