Cannes 2019 : Semaine de la Critique

Hafsia Herzi, Adèle Haenel, Jesse Eisenberg, Imogen Poots, Brandon Cronenberg, Maghreb, Amérique Centrale, mélange des genres et émotion sont annoncés au programme de la Semaine de la Critique 2019.

La 58e édition a dévoilé en ligne le programme de ses vingt-six films – quinze courts-métrages et onze longs-métrages -, sur 1605 courts et 1050 longs vus ! C’est parmi les dix courts et les sept longs en compétition que le jury remettra ses prix. À sa tête, le cinéaste colombien Ciro Guerra (L’Étreinte du serpent, Les Oiseaux de passage), accompagné de l’actrice Amira Casar (récemment dans Call Me by Your Name de Luca Guadagnino et At Eternity’s Gate de Julian Schnabel), de la productrice Marianne Slot (Lars von Trier, Thomas Vinterberg, Lucrecia Martel, Sergei Loznitsa, Naomi Kawase), de la journaliste Djia Mambu (Africultures, Africiné, Images francophones), et du réalisateur Jonas Carpignano, révélé à cette même Semaine (A Ciambra, Mediterranea).

À noter, côté longs-métrages, une forte présence de l’Amérique latine et particulièrement centrale, avec deux pays rares sur la Croisette, le Costa Rica, grâce aux premiers pas dans le long de Sofia Quiros, Ceniza negra, et grâce au court-métrage Lucia en el limbo de Valentina Maurel, et le Guatemala, avec Nuestras madres de Cesar Diaz, produit par la Belgique. S’y ajoute Litigante du Colombien Franco Lolli, présenté en ouverture. La première avait présenté son court Selva à la Semaine 2017, et le dernier, son premier long Gente de bien en compétition en 2014.

Jonathan Couzinié et Adèle Haenel dans Les héros ne meurent jamais d'Aude-Léa Rapin. Copyright Les Films du Worso.

Le Maghreb témoigne aussi d’un renouveau remarqué, avec deux premiers longs décrits à la croisée des genres : Le Miracle du Saint Inconnu du Marocain Alaa Eddine Aljem, entre burlesque alangui et sacré, et Abou Leïla de l’Algérien Amin Sidi-Boumédiène, road trip au coeur des années noires de la guerre civile des années 1990, avec Lyes Salem. Le court-métrage Fakh (The Trap) de Nada Riyadh mettra en lumière l’Égypte.

Le jeu avec les genres et les codes est aussi au programme du dédale fantastique Vivarium, second film de l’Irlandais Lorcan Finnegan, porté par Imogen Poots et Jesse Eisenberg, et des deux premiers longs français J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin, épopée d’animation coécrite avec Guillaume Laurant, d’après son propre roman Happy Hand, et Les héros ne meurent jamais d’Aude Léa Rapin, périple humain de Paris à Sarajevo, entre fiction et documentaire, avec Adèle Haenel et l’acteur à suivre Jonathan Couzinié.

Mises en scène à découvrir encore, avec A White, White Day, second long de l’Islandais Hlynur Palmason (Winter Brothers), avec Ingvar Eggert Sigurdsson, acteur fétiche de Solveig Anspach et Baltasar Kormakur, et Dwelling In The Fuchun Mountains, premier long du Chinois Gu Xiao Gang, annoncé comme le premier volet d’une trilogie. Côté courts et moyens-métrages, un programme anglophone spécial étrange permettra de découvrir notamment le nouvel opus de Brandon Cronenberg, Please Speak Continuously And Describe Your Experiences as They Come to You, et une séance proposera entre autres Tenzo, quête de zénitude du Japonais Katsuya Tomita (Bangkok Nites).

Onze des vingt-six films de la Semaine de la Critique cuvée 2019 sont mis en scène par des femmes. Sur les onze opus longs-métrages, trois sont des secondes œuvres, et huit des premières, en lice donc pour la 42e Caméra d’Or, prix transversal aux différentes sections cannoises. Rendez-vous en mai sur la Croisette, puis dans les jours, semaines et mois qui suivront, pour une reprise exhaustive ou partielle, à Porto Vecchio, Paris, Beyrouth, Prague, Tokyo, New York, Morelia et Fort-de-France.

Sélection 58e Semaine de la Critique

Compétition

Longs-métrages
Ceniza negra de Sofia Quiros
J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin
Nuestras madres de Cesar Diaz
Le Miracle du Saint Inconnu d’Alaa Eddine Aljem
Vivarium de Lorcan Finnegan
Abou Leïla d’Amin Sidi-Boumédiène
A white, white day d’Hlynur Palmason

Courts-métrages
Journey Through a Body de Camille Degeye
Ultimul drum spre mare (The Last Trip to the Seaside) d’Adi Voicu
Fakh (The Trap) de Nada Riyadh
The Manila Lover de Johanna Pyykkö
Kolektyviniai sodai (Community Gardens) de Vytautas Katkus
Ikki illa Meint (No Ill will) de Andrias Høgenni
Dia de festa de Sofia Bost
Mardi de 8 à 18 de Cecilia de Arce
She Runs de Qiu Yang
Lucia en el limbo de Valentina Maurel

Séances spéciales

Longs-métrages
Litigante de Franco Lolli (Ouverture)
Les héros ne meurent jamais d’Aude-Léa Rapin
Tu mérites un amour de Hafsia Herzi
Dwelling in the Fuchun Mountains de Gu Xiao Gang (Clôture)

Courts et moyens-métrages
Demonic de Pia Borg, Please Speak Continuously And Describe Your experience as They Come to You de Brandon Cronenberg et Naptha de Moin Hussain
Tenzo de Katsuya Tomita et Invisivel heroi de Cristèle Alves Meira

Site de la Semaine de la Critique