Cannes 2017

Reprise de la Quinzaine des réalisateurs

Plus que jamais, la Quinzaine des réalisateurs, voulue comme un songe par ses organisateurs, s’est affirmée par la pluralité de sa programmation, au sein de laquelle on a pu déambuler comme dans un rêve. Voici en quelques films, les stations d’un parcours onirique, à retrouver lors de la reprise de la programmation au Forum des images à Paris, du 1er au 11 juin.


Un beau soleil intérieur


En attendant de pouvoir concrétiser son ambitieux film de SF au casting anglo-saxon, Claire Denis s’est offert sa première comédie en guise de récréation. Face à des partenaires masculins incarnant diverses facettes de l’homme moderne, Juliette Binoche irradie dans ce beau film, à la fois drôle et triste, qui semble ouvrir une nouvelle voie dans la filmographie de la réalisatrice.

BAPWEB-Quinzaine-realisateurs-reprise-forum-images-beau-soleil-interieur


Cuori Puri


Pour son premier film, Roberto De Paolis tente d’embrasser un peu trop de sujets sociaux et sociétaux en suivant deux jeunes gens d’origine modeste dans la Rome d’aujourd’hui. Mais sa mise en scène organique, très près de ses épatants jeunes comédiens emporte immédiatement l’adhésion.

BAPWEB-Quinzaine-realisateurs-reprise-forum-images-cuori-puri


Marlina, la tueuse en quatre actes


En Indonésie, une jeune veuve devient la proie d’une bande de criminels. Elle se défend à sa manière. Eclairé par une superbe photo, ce mélange audacieux de thriller et de western est le troisième film de Mouly Surya. Il donne aussitôt envie de découvrir les deux premières oeuvres de la réalisatrice.

BAPWEB-Quinzaine-realisateurs-reprise-forum-images-marlina


Nothingwood


Documentariste reconnue pour son travail en Afghanistan, Sonia Kronlund a décidé cette fois de regarder le pays sous un angle improbable, celui du cinéma. Pour cela, elle suit le parcours de Salim Shaheen, étonnant auteur-interprète d’une centaine de films autoproduits. Entre le portrait d’une industrie qui n’existe pas et celui d’un homme aussi fantasque qu’attachant, son film est une véritable surprise.

BAPWEB-Quinzaine-realisateurs-reprise-forum-images-nothingwood


L’Amant d’un jour


Philippe Garrel poursuit ses déambulations dans un Paris fantasmé, ici peuplé par une jeune femme larguée par son amant et le père de celle-ci, prof de philo amoureux d’une de ses élèves. L’image en scope noir & blanc de Renato Berta est la grande vedette de cette œuvre qui se traverse comme un rêve, à vivre de préférence sur un grand écran de cinéma.

BAPWEB-Quinzaine-realisateurs-reprise-forum-images-amant-jour


Bushwick


Alors qu’elle retournait voir sa famille à Brooklyn, une jeune femme se retrouve prise en pleine guerre civile et ne doit sa survie qu’à l’aide d’un concierge musclé et taiseux. Pour porter leur film concept au scénario linéaire, ses deux réalisateurs ont eu l’idée de lui donner un coup de jeune en le mettant en images à coup de plans séquences maîtrisés. Ce traitement astucieux et un scénario jusqu’auboutiste, font de Bushwick un modèle de série B, modeste et sincère, comme on n’en voit plus beaucoup.

BAPWEB-Quinzaine-realisateurs-reprise-forum-images-bushwick


The Florida Project


Après le véritable succès de festivals de Tangerine, notoirement célèbre pour avoir été tourné avec un simple iPhone, Sean Baker, doté d’un budget plus conséquent, se paie l’immense Willem Dafoe qu’il transforme en concierge d’un motel miteux situé non loin de Disneyland. Mais sa véritable vedette n’est autre que la petite Brooklyn Prince, véritable boule d’énergie, d’insolence et d’émotion, qui illumine ce film touchant sur les déclassés de l’Amérique d’aujourd’hui.

BAPWEB-Quinzaine-realisateurs-reprise-forum-images-florida-project