L'interview minutée de Stan et Edouard Zambeaux

Un jour ça ira

“On en a déjà parlé : vraiment j’insisterai sur la force de l’écriture qu’ils ont en eux et tout ce travail qu’ils ont accepté de faire. Avec cette chose fondamentale qui est qu’il ne faut pas que les gens pauvres soient dépossédés de leur histoire, en plus d’avoir à affronter la pauvreté, la misère ou la précarité. Toute la volonté a été d’essayer de construire, patiemment, le dispositif qui leur a permis de reprendre le stylo. Quand on parle des autres, la question est aussi de savoir qui tient le crayon. “


Le système minuté

Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion.

L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça.

Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel.

On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD.

Par ailleurs, ces entretiens sont « neutres » : que j’ai aimé ou non les films n’entre pas en ligne de compte, il s’agit avant tout de parler cinéma, sans a priori.