Tous en scène

Jukebox

Haut les voix ! Fourmis dans les jambes, chansons dans la tête : l’animation américaine n’aura jamais autant chanté. Et puisé dans le répertoire à tubes. Après la pop flashy tout en hits des Trolls de Mike Mitchell et Walt Dohrn, par les studios DreamWorks, Tous en scène de Garth Jennings, la sixième production des studios Illumination, fait tourner à fond le juke-box de la variété américaine, 85 titres en VO pour le grand show. En vedette : tout un bestiaire de bêtes à concours, des étoiles dans les yeux, où une Star Ac’ est lancée pour sauver de la faillite un music-hall ruiné par les rêves trop grands de son propriétaire, un koala sympa éternellement optimiste, totalement roublard, dont les spectacles n’attirent plus les foules. Flanqué d’une vieille assistante bigleuse irrésistible, iguane verdâtre maladroit et lent, dont l’œil de verre sort régulièrement de l’orbite, dans un comique de “running gag”, ce koala s’appelle Buster Moon, nom issu d’une possible hybridation cinéphile, mix de Buster Keaton et du “man on the moon” Andy Kaufman. Sur la scène de Sing (le titre américain, un porc-épic à la crête punk, une truie mère de famille très nombreuse, un cochon dingo du disco, une gamine éléphante traqueuse, un ado gorille tentant d’échapper à son destin de petit voyou, une souris maline comme un singe. Tous en scène n’est pas unique en son genre, musical classique, mais il fait merveilleusement bien le job, d’“entertainment” fun, léger, cool. Alors on chante, alors on danse.