Baben Baden

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Baden Baden est à retrouver sur CINE+ A LA DEMANDE.

Présenté en début d’année à Berlin et Angers, ce premier long-métrage franco-belge est une petite pépite. Un film discret, simple, léger comme une bulle. Et d’une finesse emballante. Rachel Lang a réussi l’alliance d’un portrait d’adulte en devenir, d’une épopée libertaire décontractée et d’un instantané généreux sur l’humanité. Rien n’est définitif, rien n’est grave dans le monde d’Ana, vingt-six ans. Elle se fait virer d’un petit job sur un tournage. Pas de souci. Elle passe à la suite. Seul compte l’instant de sa vie, de ses envies, de ses amis. C’est l’été, il fait chaud et sa grand-mère a un coup de mou, alors elle se lance dans des travaux de salle de bain qui la mènent vers l’inconnu. C’est frais, c’est impressionniste, comme les cheveux courts de Salomé Richard, une révélation, et sa voix chantant à tue-tête au volant. L’écriture est fine et élégante. Directe sur les désirs. Délicate sur les fils qui relient les êtres. La caméra est fluide et aimante. On a envie de rentrer dans la fiction et de se baigner dans son inventivité intelligente. De se marrer avec Zabou Breitman, de veiller sur Claude Gensac, et d’encourager les amours burlesques d’Ana et de ses hommes. Une douce fantaisie pop inonde la toile et gagne le spectateur. C’est tout ça, la magie de Baden Baden.