Jack et la mécanique du cœur

Le jeune Jack naît à Édimbourg à la fin du XIXe siècle. Il fait très froid ce jour-là, son cœur gèle, et la sage-femme le remplace par le mécanisme d’une horloge. Jack grandit ainsi, bercé par son propre tic-tac, avec consigne absolue de ne pas tomber amoureux. Mais il va rencontrer Miss Acacia, chanteuse de rues…
Jack et la mécanique du cœur est un conte initiatique sur le chemin de l’affirmation de soi malgré les différences, et sur la force de la sincérité. Jack, le souffre-douleur de l’école, gagnera-t-il l’amour de Miss Acacia, malgré toutes les difficultés qui l’attendent ? Dans ce film d’animation musical, se déploie une histoire aux accents shakespeariens, les dessins sont inspirés de Nicoletta Ceccoli, et à la bande originale est signée Dionysos, avec les voix d’Olivia Ruiz, Grand Corps Malade ou Alain Bashung – quelle émotion d’entendre la présence de sa voix !
En adaptant son roman éponyme avec Stéphane Berla, Mathias Malzieu signe ici une première tentative cinématographique parfaitement aboutie. On le dit enfant de Tim Burton, mais les références de Jack vont de Pedro Almodovar à Georges Méliès, en passant par Terry Gilliam. Référence est ainsi faite à Don Quichotte ; les images qui évoquent les moulins nous ramènent au film documentaire Lost in La Mancha avec Jean Rochefort – fringant Georges Méliès dans ce Jack. Un film émouvant, traversé de vitalité, de romantisme et de cinéphilie.

Par Christine Siméone